Fin septembre, « la Belle Dame » invite Benoîte : « Allez au Laus, vous y trouverez une petite chapelle d’où s’exhaleront de bonnes odeurs et là, très souvent vous me verrez, très souvent vous me parlerez« .
Benoîte n’est jamais venue au Laus, qui est un hameau si modeste qu’elle doit s’approcher de chaque porte pour déceler enfin les parfums indiqués.
Dédiée au mystère de l’Annonciation, cette chapelle porte le nom de « Bon-Rencontre » (la bonne rencontre entre Marie et l’ange Gabriel).
Et nous ? Avons-nous conscience que le lieu de la bonne rencontre avec le Ciel, n’est autre que notre cœur ?
Savons-nous préserver les bonnes odeurs dont nous avons été imprégnés lors de notre Baptême par le Saint-Chrême ? Et nous rappeler que la vie spirituelle est une imprégnation du Seigneur ?
Quand Benoîte ouvre la porte de la chapelle, elle voit Marie qui l’attendait debout sur l’autel.
Un autel pas très propre, pas trop bien entretenu. D’ailleurs, en femme pratique, Benoîte est prête à y mettre son tablier pour que Marie ne se salisse pas les pieds !
Et nous ? Avons-nous toujours le souci de l’accueil réel que nous réservons à l’Hôte de notre cœur ?
Laissons-nous s’accumuler la poussière de nos négligences et les débris inutiles de nos « priorités », sans égards envers Lui ?
Tendre notre tablier, ne serait-ce pas un signe de notre bonne volonté à y remédier ?
Marie ajoute : « Je veux qu’on construise ici une église où beaucoup de pécheurs viendront se convertir« .
Notre Mère nous révèle ce qu’est notre cœur : une chapelle (pas trop bien entretenue, hélas) qui abrite notre relation intime avec Dieu.
Marie veut élargir notre cœur, en le faisant passer de l’état de chapelle à celui d’église, donc : aux dimensions du monde ! Et pour cela, Elle présente sa mission à Benoîte : « Prier continuellement pour les pécheurs« .
Et nous ? Quand nous nous retirons dans le secret de notre chapelle intérieure, n’est-ce que pour y préserver notre intimité et n’entretenir le Seigneur que de nos attaches et de nos intérêts ?
Savons-nous étendre notre prière aux besoins de nos frères qui ne savent plus aller à Dieu ?
